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Mali, Burkina, Niger : la guerre au Sahel provoque un afflux de réfugiés - Toulouse7.com
Communiqué : Le Niger dénonce, avec effet immédiat, l’accord relatif au statut du personnel militaire des États-Unis et des employés civils du département américain de la Défense sur le territoire de la République du Niger
«Le gouvernement de la République du Niger porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que les 12, 13 et 14 mars 2024 ses représentants sous l’autorité de Son excellence monsieur Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre ont eu une série de rencontres de travail avec une délégation américaine composée de la sous-secrétaire d’Etat ajointe des Affaires africaines, cheffe de mission madame Molly Phee, de docteur Célestre Wallander secrétaire à la Défense pour les affaires de sécurité internationale, du général Michael Langley, commandant en chef de l’Africom et madame Kathleen Fitzgibbon, ambassadeur des Etat Unis d’Amérique au Niger.
Sur la forme, l’arrivée de la délégation américaine n’a pas respecté les usages diplomatiques. En effet, c’est de façon unilatérale par note verbale que le gouvernement américain a informé le gouvernement nigérien de la date d’arrivée et de la composition de sa délégation ainsi que les autorités nigériennes à rencontrer sans précision aucune quant à l’objet de cette visite. C’est donc par courtoisie et suivant nos traditions millénaires d’accueil et d’hospitalité que le gouvernement a reçu la délégation américaine.
Sur le fond, les échanges entre les deux délégations ont porté essentiellement sur la transition militaire en cours au Niger, la coopération entre les deux pays en particulier la coopération militaire et la lutte contre le terrorisme, les orientations et perspectives politiques du Niger dans leurs aspects relatifs au choix des partenaires sur le plan diplomatique, militaire et stratégique. Etant entendu que dans l’approche américaine, toutes ces trois questions sont profondément liées.
Sur la transition en cours et le retour dans le meilleur délai à un ordre constitutionnel démocratique, le gouvernement du Niger a réaffirmé sa ferme volonté d’organiser dans les meilleurs délais le retour à une vie constitutionnelle normale. Il s’agit d’un engagement solennel en toute responsabilité du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat tel qu’exprimé dans son adresse à la nation du 19 août 2023.
Sur le choix des partenaires diplomatiques, stratégiques et militaires, le gouvernement du Niger regrette la volonté de la délégation américaine de dénier au peuple nigérien souverain le droit de choisir ses partenaires et le type de partenariat à même de l’aider à lutter véritablement contre les terroristes alors même que les États-Unis d’Amérique ont décidé unilatéralement de suspendre toute coopération entre nos deux pays.
Aussi, le gouvernement du Niger dénonce-t-il avec force l’attitude condescendante assortie de menace de représailles de la part de la cheffe de la diplomatie américaine vis-à-vis du gouvernement et du peuple nigérien. Cette attitude est de nature à saper la qualité de nos relations séculaires et miner la confiance entre nos deux gouvernements déjà entamée par les évènements du 19 octobre 2023.
S’agissant de ces cas précis de la Fédération de Russie et la République Islamique d’Iran, deux pays avec lesquels le Niger entretient des relations diplomatiques depuis plusieurs décennies et qui focalisent particulièrement l’intérêt des États-Unis d’Amérique, le gouvernement tient à porter à la connaissance du peuple nigérien et de tous les peuples de la communauté internationale qu’il n’a jamais signée d’accord secret avec ces pays partenaires. Tous les accords signés avec le Niger depuis l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie respecte le droit international et les règles de transparence. C’est pourquoi, le gouvernement du Niger rejette les allégations mensongères de la Cheffe de la délégation américaine consistant à soutenir qu’il aurait signé un accord secret sur l’uranium avec la République Islamique d’Iran. Cette approche cynique habituellement utilisée pour discréditer, diaboliser et justifier leur menace contre les Etats n’est pas sans rappeler l’exemple de la seconde guerre d’Irak.
En effet, les Nigériens et l’ensemble de la communauté internationale se souviennent encore des fausses preuves brandies par le secrétaire d’Etat américain devant le Conseil de sécurité pour justifier l’agression américaine contre l’Irak et que dans cette affaire, le gouvernement du Président Tandja avait été accusé de façon mensongère d’avoir fourni de l’uranium aux autorités de Bagdad alors même qu’il est de notoriété publique que l’exploitation de l’uranium nigérien est totalement contrôlée par la France.
Quant à la Fédération de Russie, il s’agit d’un partenaire avec lequel le Niger traite d’Etat à Etat conformément aux accords de coopération militaire signés avec les gouvernements antérieurs pour acquérir les matériels militaires nécessaires à sa lutte contre les terroristes qui a fait des milliers d’innocentes victimes nigériennes sous l’œil indifférent d’une bonne partie de la communauté internationale.
Enfin, le Niger réaffirme son engagement solennel à coopérer dans la transparence et le respect de sa souveraineté avec tous les pays et peuples épris de paix et de justice conformément aux règles du droit international. Sur la coopération entre les deux pays en particulier la coopération militaire et la lutte contre les terroristes, faut-il le rappeler, la présence américaine sur le territoire de la République du Niger est illégale et viole toutes les règles constitutionnelles et démocratiques qui voudraient que le peuple souverain à travers ses représentants élus soit consulté pour l’installation d’une armée étrangère sur le territoire national.
Ainsi, c’est par simple note verbale n°174 du 16 juillet 2012 que la partie américaine a unilatéralement imposée au Niger un accord relatif au statut du personnel militaire des États-Unis et des employés civils du département américain de la Défense sur le territoire de la République du Niger. Cet accord est non seulement profondément injuste dans son fond mais également ne répond pas aux aspirations et aux intérêts du peuple nigérien pour les raisons objectives suivantes. D’abord, il contraint le Niger à payer des factures liées aux taxes pour les avions militaires américains dont ces derniers doivent normalement s’acquitter et qui coûtent des milliards de FCFA aux contribuables nigériens. Ensuite, les autorités nigériennes compétentes n’ont aucune information sur les activités militaires menées à partir des bases américaines au Niger, elles ignorent jusqu’aux effectifs civiles et militaires ainsi que les matériels américains déployés sur le sol nigérien.
Enfin, l’armée américaine n’a aucune obligation selon l’accord d’accéder aux demandes nigériennes l’appui contre les groupes terroristes qui assassinent nos vaillantes Forces de défense et de sécurité et massacrent nos laborieuses populations. Ainsi, depuis le 26 juillet 2023 et l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le gouvernement Americain a décidé unilatéralement et brusquement de suspendre sa coopération militaire en violation de l’accord imposé au peuple nigérien et invoquant l’article 70-08 ‘’the Consolidated Appropriations Act’’ sans pour autant aller au bout de sa logique qui voudrait qu’il retire ses militaires du territoire nigérien.
Par ailleurs, depuis quelques semaines, le gouvernement nigérien a constaté des activités illégales du survol de son territoire par des aéronefs américains et qui, sont de nature s’interroger sur la sincérité de leur partenariat et la pertinence du maintien de l’accord de coopération militaire imposé par note verbale.
Au vu de tout ce qui précède, le gouvernement du Niger, prenant en compte les aspirations et les intérêts de son peuple, décide en toute responsabilité de dénoncer avec effet immédiat l’accord relatif au statut du personnel militaire des États-Unis et des employés civils du département américain de la Défense sur le territoire de la République du Niger. Une correspondance diplomatique sera adressée à la partie américaine à cet effet.
Fait à Niamey le 16 mars 2024»
ONEP
Source : https://www.lesahel.org/
À la Primature : Le Premier ministre reçoit le Secrétaire Exécutif de l’Autorité du Bassin du Niger en fin de mission
Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances M. Ali Mahaman Lamine Zeine a reçu, le vendredi 15 mars 2024, à son cabinet, le Secrétaire Exécutif de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN), M. Abdérahim Biremé Hamid.
A l’issue de l’audience le Secrétaire Exécutif de l’ABN a indiqué que sa mission arrive à son terme, car appelé à d’autres fonctions dans son pays. A travers cette audience, il dit être venu faire ses adieux au Premier ministre. Il a par ailleurs exprimé sa gratitude envers le CNSP, le gouvernement nigérien, et à l’ensemble des Nigériens pour leur hospitalité.
En outre M. Abdérahim Biremé a souligné avoir échangé avec le Premier ministre sur la nécessité de renforcer la concertation et les relations entre le Tchad et le Niger, notamment sur la question de l’Autorité du Bassin du Niger. « Il y a une réserve de 3 milliards placés qui ont généré des intérêts en DAT. Près de 300 millions sont disponibles, donc il est essentiel de débuter la construction du siège de l’ABN dans un délai court. Nous mettrons tout en œuvre pour renforcer davantage nos relations entre nos deux pays et nos deux gouvernements », a conclu M. Abdérahim Biremé.
A noter que cette audience s’est déroulé en présence du ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, M. Bakary Yaou Sangaré, du ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, le Colonel Maizama Abdoulaye et du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, M. Alio Daouda.
Assad Hamadou (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/
Point de presse du président de la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (CoLDEFF) : 25. 466. 211. 692 FCFA réalisés, dont 20. 656. 962. 024 FCFA effectivement recouvrés à la date du 16 mars
Le président de la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (CoLDEFF), le Colonel Abdoul Wahid Djibo a animé un point de presse, le samedi 16 mars 2024 au siège de l’institution à Niamey. Cette sortie médiatique, la 2ème du genre qui intervient après celle de févier dernier, entre dans le cadre des activités périodiques de ladite institution. A la date du 16 mars, un montant de 25 466 211 692 FCFA a été réalisé, dont 20 656 962 024 FCFA recouvrés et 4 809 519 668 FCFA en encours de recouvrement. Les biens, notamment immobiliers, ont été saisis pour recouvrer les 4 809 519 668 FCFA. Il s’agit entre autres des villas, parcelles, jardins et station-service.
D’après les explications, du président de la CoLDEFF, plus de 25 milliards de recouvrement ont été réalisés à la date du 15 mars. « Il ressort de la situation que nous avons présentée, le 15 mars 2024, au Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, et aux autres membres du CNSP, un total général de 25 466 211 692 FCFA réalisés, dont 20 656 962 024 FCFA recouvrés et 4 809 519 668 FCFA en cours de recouvrement. Ce qui fait que, du 15 février dernier (veille de la dernière rencontre) au 15 mars 2024, nous avons enregistré des recouvrements s’élevant à un montant de 8 389 983 247 FCFA », a-t-il précisé.
Le Colonel Abdoul Wahid Djibo a rappelé que cette sortie médiatique fait suite à une rencontre entre son équipe et le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, entouré des autres membres du CNSP, cela dans le cadre des rencontres périodiques instituées à l’effet de leur rendre compte de l’état d’avancement des activités. « Au cours, de cette rencontre, qui est la 2ème du genre après celle en date du 16 février 2024, nous avons eu l’honneur de présenter au Chef de l’Etat un aperçu sur les résultats des dossiers ayant été traités par la CoLDEFF à travers ses différentes commissions », a-t-il expliqué.
C’est ainsi que le Colonel Abdoul Wahid Djibo a, au nom de son équipe, adressé ses sincères remerciements au Président du CNSP, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, ainsi qu’à l’ensemble des membres du CNSP, pour leur soutien sans faille dans l’accomplissement de la noble mission qui lui a été confiée, à savoir celle de remettre l’Etat du Niger dans tous ses droits.
Par ailleurs, le président de la CoLDEFF a rassuré les concitoyens que la Commission poursuivra ses actions conformément à ses missions et dans le respect des lois et règlements de la République. « Nous aimerions assurer nos compatriotes du fait que nous gardons toujours à l’esprit le sens de la responsabilité qui nous incombe et le souci de bien mériter la confiance placée en nous par le Président du CNSP. Aussi, nous réaffirmons conformément à notre serment, notre détermination sans faille à user de tous les moyens légaux pour remettre l’Etat dans tous ses droits, et assouvir ainsi le besoin de justice exprimé par le peuple nigérien souverain », a conclu le Colonel Abdoul Wahid Djibo.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/
A la Présidence de la République : Le Chef de l’Etat reçoit le Secrétaire Exécutif de l’Autorité du Bassin du Niger
Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a reçu, le samedi 16 mars 2024 au Palais de la Présidence, M. Abdérahim Biremé Hamid, Secrétaire Exécutif de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) en fin de mission. Les deux personnalités ont échangé sur l’avenir de l’ABN, notamment la construction du siège de cette organisation intergouvernementale chargée de promouvoir la coopération entre ses États membres.
A l’issue de cette entrevue, M. Abdérahim Biremé Hamid a expliqué avoir échangé avec le Chef de l’Etat sur des questions relatives à l’évolution de l’Autorité du Bassin du Niger, dont la construction de son siège où le Président du CNSP a été désigné Champion pour superviser la construction. L’ABN est un cadre qui regroupe le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad.
« Nous avons échangé sur l’avenir de l’ABN, en particulier les relations entre le Tchad et le Niger, deux pays voisins qui sont en période de transition. D’où la nécessité d’échanger nos expériences en la matière pour mieux réussir nos transitions, qu’il soit au niveau du Tchad ou du Niger. Par ailleurs, le Président du CNSP m’a chargé de transmettre ses salutations fraternelles à son homologue de la République du Tchad », a déclaré M. Abdérahim Biremé Hamid.
Notons que ce haut responsable de l’ABN était accompagné, au cours de cette audience, du ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement du Niger, le Colonel Maïzama Abdoulaye.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/