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Updated: il y a 50 min 19 sec

Des soldats russes aperçus dans une base où les troupes américaines sont stationnées au Niger

03/05/2024

Dans un récent article publié sur le site du quotidien belge "DeMorgen", une information captivante a été rapportée, mettant en lumière une situation délicate au Niger. Des soldats russes ont été aperçus dans une base aérienne où des troupes américaines sont également déployées. Cette situation délicate survient après une décision de la junte militaire du Niger d'exiger le départ des troupes américaines du pays, ordonnant ainsi à près de 1 000 militaires américains de quitter le territoire.

La présence des troupes russes dans la base aérienne 101, située à Niamey près de l'aéroport international, a été observée, mais les autorités précisent qu'elles ne perturbent pas les activités des forces américaines. Un haut responsable de la défense américaine, ayant préféré garder l'anonymat, a confirmé cette information, ajoutant que les soldats russes utilisent un hangar distinct sur la base.

Cette situation inattendue soulève des interrogations sur le futur des installations militaires américaines au Niger après leur départ. Les États-Unis ont déjà déplacé une partie de leurs troupes vers la base aérienne 201 à Agadez après le coup d'État survenu dans le pays. Cette base est principalement utilisée pour mener des opérations de drones armés contre des groupes terroristes.

L'impact de la présence russe dans cette région stratégique d'Afrique de l'Ouest et les implications pour la sécurité régionale demeurent flous. Cette situation intervient également dans un contexte de rivalité croissante entre les États-Unis et la Russie, notamment en raison du conflit en Ukraine.

Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)

Relations Niger-France Après le départ de la France, pourquoi la production d’uranium continue avec Orano ?

03/05/2024

Si les relations entre le Niger et la France sont au poids mort, il reste que celles qui lient l’Etat nigérien à Orano, une société d’État française, sont loin d’être atteintes par le syndrome de la rupture. Les Nigériens s’attendaient au minimum à une remise en cause de la nouvelle méthode d’exploitation introduite par Orano dans les nouveaux accords signés avec l’administration précédente en mai 2023. Une nouvelle méthode suicidaire pour le Niger dont la nappe phréatique sera complètement détruite pour l’éternité. Si elle est suicidaire pour le Niger qui compromet ainsi la nappe phréatique d’une des zones les plus riches en eaux souterraines du monde, la nouvelle méthode envisagée par Orano pour l’exploitation d’Imouraren par lixiviation in situ, c’est à dire, exécuter un forage et injecter de l’acide dans le sol pour faire fondre le minerai et le pomper, constitue pour la France davantage d’uranium à moindre coût. Une pratique que le gouvernement nigérien a acceptée, les yeux fermés, au mépris des vies humaines que cela anéantirait pour l’éternité. Pourquoi, s’interrogent les Nigériens, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp) n’a pas encore songé à remettre en cause cet accord pourtant dangereux et préjudiciable pour le Niger ? Qu’est-ce qui se passe avec Orano pour que le statuquo soit maintenu alors que tout commande de revisiter et de réviser cet accord signé en mai 2023, soit deux mois à peine avant les évènements du 26 juillet 2023 ?

Les dessous du contrat État du Niger- ORANO

Le jeudi 4 mai 2023, Bazoum Mohamed prend l’avion pour Londres afin d’assister au couronnement de Charles 2 d’Angleterre. Le patron d’Orano est finalement reçu par le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, avec qui il a signé l’accord Imouraren. Le succès est total pour la société française qui obtenait ainsi, contre toute logique de la partie nigérienne, qu’Orano exploite Imouraren par lixiviation in situ, c’est à dire, exécuter un forage et injecter de l’acide dans le sol pour faire fondre le minerai et le pomper. Une pratique assassine que le gouvernement nigérien de l’époque a acceptée, les yeux fermés, au mépris des vies humaines que cela anéantirait pour l’éternité. Les réticences des Cadres du ministère des Mines sont à la fois légitimes et justifiées. Elles sont liées à la certitude que cette méthode va inévitablement polluer la nappe phréatique si vitale pour aujourd’hui mais surtout pour les décennies à venir. La pollution redoutée à juste titre ne sera pas une pollution ordinaire car elle rendra radioactive les eaux fossiles et la nappe phréatique. Et on connaît la nocivité de la pollution par l’uranium.

Comment peut-on, se demande une de nos sources du ministère des Mines, accepter d’empoisonner littéralement les Nigériens d’aujourd’hui et les générations futures en cédant à Orano l’inacceptable ? Quel a été le rôle de l’ancien Président Issoufou Mahamadou ? auraitil aidé Orano à faire plier Bazoum Mohamed qui y serait réticent ?Ancien employé d’Areva, Issoufou Mahamadou fut celui qui a permis à Orano, mutant sémantique d’Areva, de garder en «jachère» la mine d’Imouraren alors que le Niger aurait pu retirer le permis octroyé et l’attribuer à une entreprise. On sait aussi qu’Issoufou Mahamadou est l’artisan de la modification de la loi minière adoptée sous Mamadou Tanja et dont se plaignait Areva/ Orano qui la trouvait contraignante et attentatoire à ses intérêts.

Déjà, après la fermeture de la mine Cominak, Orano a légué au Niger une montagne de 20 000 tonnes de déchets radioactifs, à l’air libre, seulement couvertes d’une mince couche de latérite (matériau pulvérulent par excellence) que le vent saharien disperse aux quatre coins sans compter la contamination des eaux souterraines.

Les Nigériens sont en face de cet autre scandale lié à l’exploitation de l’uranium par la France.Une exploitation qui a considérablement enrichi la France et appauvri le Niger, grugé sur toute la ligne. Mais ausein de l’opinion nationale nigérienne, les avis sont partagés quant au responsable de la réédition, en 2023, de cette arnaque. Faut-il encore continuer à indexer la France, détentrice d’Orano/Areva, sous une république dirigée par le Pnds Tarayya qui se targuait d’être l’incarnation du savoir ? Ou faut-il plutôt accuser les autorités de la «renaissance» du Niger qui sont parfaitement édifiées sur les conséquences désastreuses de la technique d’exploitation parlixiviation in situ ? Un ingénieur des mines a laissé tomber ce soupir: « avec l’uranium du Niger, la France a l’électricité, les business des centrales nucléaires et le Niger a la pollution à la radioactivité ». Déjà, après la fermeture de la mine Cominak, Orano a légué au Niger une montagne de 20 mille tonnes de déchets radioactifs, à l’air libre, seulement couvert d’une mince de latérite (matériau pulvérulent par excellence) que le vent saharien disperse aux quatre coins sans compter la contamination des eaux souterraines dont vivent les hommes, les animaux et l’agriculture de la région. Ce scandale écologique aux conséquences sanitaires à moyen et long termes incalculables n’a pas suffisamment soulevé l’indignation des Nigériens pour contraindre Orano à assumer ses responsabilités de pollueurpayeur. Orano fera donc au Niger ce qu’il a fait en Centrafrique et au Gabon: empoisonner impunément les Nigériens après avoir retiré tous les bénéfices économiques et politiques de l’exploitation de l’uranium. Les autorités déchues auraient dû s’en tenir au permis délivré à Orano qui était un permis d’exploitation à ciel ouvert plus pourvoyeuse d’emplois et présentant moins de risque de pollution des eaux de la nappe phréatique. Si pour la mine de Cominak, il suffit d’assurer «un service après-vente» pour la restauration écologique et contenir les risques sanitaires, pour Imouraren il n’y a guère d’alternative crédible avec la technique acceptée par le gouvernement. Il fallait s’imposer la prévention desdits risques. Cela aurait dû dissuader les autorités déchues d’accepter qu’Orano exploite la mine par lixiviation in situ.Elles auraient dû s’en tenir au permis délivré à Orano qui était un permis d’exploitation à ciel ouvert plus pourvoyeuse d’emplois et présentant moins de risque de pollution des eaux de la nappe phréatique. Sans doute que le permis d’Imouraren a finalement été modifié en catimini, dans les jours suivant la signature de l’accord afin que Orano s’adonne à la pollution des eaux du Niger. Il était clair que la société française était en pays conquis au Niger et que l’élite politico-administrative de la «renaissance»y était totalement acquise. Pour compenser (sic) le désastre écologique qu’elle envisage de provoquer au Niger, Orano promet d’investir d’une vingtaine de milliards sur les années d’exploitation d’Imouraren. Une broutille qui ne rétablira pas la nappe phréatique.

Laboukoye (Le Courrier)

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Le cas insolite d’Orano face à la réalité induite depuis le 26 juillet 2023

Pourtant, depuis le 26 juillet 2023, les relations entre le Niger et la France sont en dessous du rez-de-chaussée, pour ne pas dire en passe d’avoir existé. Les relations diplomatiques gelées, l’ambassade de France fermée depuis le départ arraché de haute lutte de l’ambassadeur Sylvain Itté déclaré persona non grata, les accords militaires dénoncés, le Niger et la France se regardent désormais en chiens de faïence. On peut dire que c’est la guerre froide entre le Niger et la France qui a usé de tous les artifices et manoeuvres possibles pour diaboliser les autorités militaires nigériennes. La guerre de communication perdue pour cause de deux poids, deux mesures — elle adoubait d’autres pouvoirs militaires comme au Gabon et au Tchad — les manoeuvres pour constituer une coalition occidentale tombées à l’eau, la France n’a pas pour autant abandonner son vil et funeste combat. Son Adn impérialiste et néocolonial l’en empêchait.Ultime recours, elle a envisagé, sous le couvert de la Cedeao instrumentalisée, une intervention militaire contre Niamey. Là également, échec et mate, l’entreprise a foiré. Que dire aussi de ces sanctions iniques, illégales et inhumaines qui ont été imposées au Niger sous l’impulsion et les manigances d’une France qui ne décolère manifestement pas de faire payer cher au Niger et à son peuple son esprit souverainiste et sa volonté fortement exprimée de remettre désormais en cause toute relation fondée par des accords léonins.

Les Nigériens s’attendaient au minimum à une remise en cause de la nouvelle méthode d’exploitation introduite par Orano dans les nouveaux accords signés avec l’administration précédente en mai 2023.Une nouvelle méthode suicidaire pour le Niger dont la nappe phréatique sera complètement détruite pour l’éternité.

La France, c’est d’abord l’uranium au Niger, exploité depuis 1960 dans des conditions très défavorables pour le Niger. À la faveur des évènements du 26 juillet 2023, les Nigériens avaient espéré, dans la foulée de la dénonciation des accords militaires, une remise à plat de ces accords signés dans le cadre de l’exploitation de l’uranium. C’était d’autant plus attendu que le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp) et chef de l’État, le général Abdourahamane Tiani, avait solennellement déclaré que la France payera cash ce qu’elle a pris au Niger. À ce jour, les Nigériens n’ont pas encore connaissance d’une remise en cause de quoi que ce soit touchant, à plus forte raison des perspectives nouvelles plus prometteuses. Pire, l’on apprend, il y a quelques semaines, la reprise de la production d’uranium. La Télévision Bonferey y a même consacré un reportage, avec en toile de fond le reportage du secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des mines (Syntramin). Les Nigériens ne comprennent pas et s’interrogent. Mais en dehors de toute information officielle, ils se lancent dans des spéculations. Pour le moment, ces stocks d’uranium enlevé sont encore entassés, confrontés à des difficultés d’acheminement jusqu’au port. Lequel ? «Thatis the question», la frontière Niger-Bénin étant toujours fermée à ce jour. Selon des sources dignes de foi, Le corridor Niger-Burkina Faso-Togo qui s’offre aujourd’hui en alternative présente trop d’aléas. Des aléas liés aux mesures de sécurité qu’il faudra envisager pour faire sortir le précieux minerai qui alimente une ampoule au moins sur trois en France.
(Le courrier)

 

Conduite de la transition : Un agenda est nécessaire !

03/05/2024

En parlant d’agenda, il n’est, ici, nullement question d’un retour à un quelconque ordre. Cela mérite d’être précisé. De tous les coups d’Etat connu par le Niger, celui du 26 juillet aura rencontré le plus l‘adhésion des populations. La raison e trouve certainement dans la gouvernance du régime déchu. Les évènements du 26 juillet ont tout naturellement rencontré le aspiration et espoir de ces populations. D’où la période de grâce au nouveau régime. Seulement un délai de grâce a la particularité d’être court si l’on n’écoute celui qui l’accorde. Les changements attendus par le peuple sont si complexes, nombreux pour qu’ils soient, au bout de quelques mois, atteints. e n’est assurément pas ce que demandent les Nigériens. C’est l’espoir d’un nouveau pays et d’une nouvelle gouvernance qui leur donnent la force de se priver de certaines commodités. Leur résilience a été saluée. Et cette reconnaissance mérite un peu d’égard. Il faut redonner espoir en traçant une voie, en mettant en place un agenda. En ne le faisant pas, le CNPS donne l’impression d’être réduit à parer uniquement au plus pressé. Et surtout de donner l’impression de faire comme le régime passés devenus spécialistes, dans les nominations, des adaptes des parents, amis et connaissances(PAC) en privilégiant aussi, dans ce domaine, les parents, amis et classes(PAC). Il nécessaire de mettre en oeuvre le dialogue national inclusif qui doit en principe établir les grandes lignes de ce que sera le Niger de demain qui n’aura pour objectif la création d’un homme nouveau. Surtout que l’école héritée de la colonisation n’a conçu qu’une élite formatée pour réfléchir comme l’ancien colon pour faciliter l’exploitation et l’accaparement des ressources de nos pays.

Dès le cours élémentaire on apprend aux écoliers à penser comme les capitalistes : prix d’achat, prix de revient, prix de vente et bénéfice. Endoctrinés, nos élites n’ont d’autres moyens pour assurer le développement. La dernière sortie de la directrice générale de la société d’électricité donne toute la mesure du poids de cette éducation. La Nigelec a été créée au lendemain des indépendances avec les ressources du contribuable. Et depuis elle produit l’énergie et la distribue en quai monopole.

Avec des facilités impensables, elle n’a pas pu créer les conditions de notre indépendance énergétique. Pourtant, elle a eu les ressources nécessaires. Les sanctions de la CEDEAO qui ont amené le grand voisin du sud à couper a mis à nu cette insuffisance, ce manque de vision.

La pression subie au cours de cette période a été éprouvante. Les travailleurs de cette société ont tout donné. Et on apprend suite à la sortie de la directrice générale de cette société que si le même rythme était maintenu, société pourrait, sous le poids des dépenses, couler. En cette période, mettre en avant le profit et symptomatique de la formation de l’école héritée de la France. Nécessité de formater une nouvelle fois certains de nos cadres pour créer des hommes nouveaux capable de réfléchir par euxmêmes. C’est à cette tâche qu’on doit s‘atteler au lieu du rejet, de discours, des marches de soutien.

Modibo

Niger : Le ministre de la communication rappelle aux médias leur rôle face à la crise environnementale globale (Message)

03/05/2024

Le ministre nigérien de la communication, M. Sidi Mohamed Raliou exhorte les professionnels des médias nationaux à jouer pleinement leur rôle face aux défis du changement climatique auxquels le Niger fait face, de même que le reste du monde.

C’est dans un message livré, ce jeudi 02 Mai 2024, en prélude à la 31ème édition de la journée internationale de la liberté de la presse qui sera célébrée le 3 Mai prochain, que le ministre en charge des médias a lancé cet appel.

Pour 2024, le thème de cette célébration mondiale est : « la presse au service de la planète : le journalisme face à la crise environnementale », note-t-on.

« Ce thème, d’une brûlante actualité, met en lumière le rôle important et fondamental que doivent jouer les médias dans le contexte de la crise environnementale mondiale », soutient M. Mohamed Raliou, précisant que « cette crise planétaire est marquée par les changements climatiques induisant la perte de la biodiversité, la pollution de l’air, les migrations, pour ne citer que cela ».

En poursuivant son message, l’officiel nigérien de rappeler que «la liberté de la presse fait partie des droits humains fondamentaux consacrés au Niger qui a souscrit à la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 ».

C’est pourquoi, ajoute-t-il en s’adressant aux professionnels des médis, « dans ce cadre, je vous invite à faire de cette Journée une occasion pour mener des réflexions profondes, productives et sans complaisance, sur l’exercice de la liberté d’expression et de la presse au Niger, sur le rôle et les perspectives de la profession de journaliste dans le contexte de notre pays frappé durement par les défis climatiques, avec tous leurs corollaires de drames humains, tels que les migrations et déplacements de populations, la pauvreté et l’insécurité ».

« Pour vous permettre de jouer sereinement et de manière pérenne votre rôle de vecteur d’information, d’éducation et de sensibilisation, mon département poursuivra sa mission de renforcement des capacités des journalistes et professionnels des médias, ainsi que la réforme du cadre légal d’exercice de la fonction de Journaliste, afin de favoriser une plus grande contribution des médias à l’œuvre de construction nationale », promet le membre du gouvernement de la transition militaire au Niger.

« C’est le combat qui vaille la peine aujourd’hui : celui du développement dans la dignité, et le bien-être des citoyens », lance le membre de l’Exécutif nigérien.

La Journée Internationale de la liberté de la presse, Journée instituée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en 1993, pour promouvoir les médias indépendants et pluralistes.

Cette Journée, placée sous la coordination de l’UNESCO et célébrée le 3 mai de chaque année, a pour objectifs de : favoriser la mise en place des initiatives qui visent la défense de la liberté de la presse ; de rappeler aux États le respect des engagements qu'ils ont pris envers la liberté de la presse et d’évaluer les avancées et la situation du respect de la liberté de la presse à travers le monde.

La commémoration de cette journée vise également à accroître la sensibilisation sur le concept de la liberté de la presse, ses tenants et ses aboutissants ; de stimuler le débat parmi les professionnels des médias sur les problèmes en lien avec la liberté de la presse et l'éthique professionnelle ou encore de commémorer la mémoire des journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur profession et de soutenir et appuyer les journalistes et les médias qui sont victimes de mesures d’entraves ou de violation de la liberté de la presse.

Selon le Ministre Raliou, au Niger, cette journée sera célébrée à l’unisson avec les autres pays du monde, « mais dans un contexte particulier marqué par la refondation de notre pays dont le paysage médiatique se fond dans l’ensemble du paysage social, économique, politique et culturel du Niger ».

« Depuis l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) dirigé par Son Excellence, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, notre pays a engagé des profondes mutations pour la reconquête de notre Souveraineté », soutient-il.

« Les médias et les journalistes qui les animent sont des acteurs essentiels dans cette lourde et exaltante mission au service du Niger et dans l’intérêt de son peuple », précise le ministre en charge des médias au Niger.

«Tout en souhaitant une bonne Journée mondiale de la liberté de la presse à l’ensemble des Femmes et des Hommes des médias nigériens, je réaffirme ma totale disponibilité à les accompagner pour le rayonnement d’une presse libre, responsable et utile au développement du Niger et cela dans le strict respect de l’éthique et la déontologie ainsi que dans le respect des lois du Niger », conclut le ministre Mohamed Raliou.

MSB/AS/ANP 015 Mai 2024.

Source : http://www.anp.ne

Niger : Les missions de la confédération de la Confédération de l'Alliance des États du Sahel (AES) expliquées à la presse

03/05/2024

SEM. Adani Illo Le Président du Comité National chargé de l’opérationnalisation de la Confédération de l'Alliance des États du Sahel (AES), l'Ambassadeur Adani Illo a animé un point de presse, ce jeudi 02 mai 2024, au cours duquel il a expliqué aux médias les missions de cette Confédération.

Ce comité, note-t-on, a été établi par un arrêté du Président du CNSP et est composé de deux catégories de membres.

Il y a les membres statutaires, tous sélectionnés en fonction des postes qu’ils occupent au sein de l’appareil d’État, parmi lesquels des diplomates, des fonctionnaires universitaires, des officiers supérieurs et des économistes planificateurs, et ainsi les membres issus de la société civile, notamment des organisations féminines, des organisations de jeunes et des communautés burkinabè et maliennes présentes sur le territoire nigérien, car il est question de construire quelque chose à trois.

Selon l’Ambassadeur Adani Illo, les missions du comité se concentrent sur deux grands axes. « Le premier consiste à rendre opérationnelle l’Alliance des États du Sahel telle qu’elle a été instaurée par la Charte du Liptako Gourma, qui établit une alliance défensive en matière de défense et de sécurité et le deuxième axe vise à ancrer l’idée même de la finalité d’une confédération appelée Confédération Alliance des États du Sahel ».

Selon l’Ambassadeur Adani Illo, cette confédération d’États regroupera trois pays en vue d’une éventuelle fédération dans le futur. En effet, contrairement à la première alliance, essentiellement militaire, la confédération AES s’articulera autour de trois domaines, le premier étant celui de la défense et de la sécurité, qui est déjà en cours de développement, le deuxième axe concerne la politique étrangère et la diplomatie, visant à harmoniser la politique extérieure et les actions diplomatiques des trois États.

Pour M. Adani, « harmoniser la politique étrangère signifie que nous devons être capables de défendre les mêmes positions au sein des organisations internationales, ainsi que dans nos relations bilatérales avec d’autres États ».

Cela implique que, au sein de l’ONU et de l’Union africaine, nous devrions parvenir à des positions communes et à aligner nos actions diplomatiques de manière cohérente sur la scène internationale », a-t-il souligné.

« Enfin, le troisième axe concerne le développement, avec un objectif majeur d’armature économique et financière entre les trois États, incluant la résolution des questions de financement du développement, des questions monétaires, la mise en place d’une banque d’investissement, d’un fonds de stabilisation, ainsi que la création d’infrastructures d’interconnexion telles qu’une compagnie aérienne, des infrastructures routières et ferroviaires entre les États », a fait savoir l’ambassadeur Adani Illo.

« Il est également question de mettre en place des infrastructures structurantes, notamment dans les industries extractives, le domaine pétrolier, minier et énergétique », a-t-il ajouté.

En plus de ces missions, l’Ambassadeur Adani Illo a mentionné des missions spécifiques de deux types : des missions classiques impliquant la réflexion prospective sur les enjeux géopolitiques et les obstacles à la construction de la confédération, ainsi qu’une mission spécifique consistant à proposer au CNSP et au gouvernement les mesures à prendre pour rendre opérationnelle ladite confédération.

À cela s’ajoute la préparation des instances de la confédération, incluant les réunions d’experts, les conseils des ministres et les sommets des chefs d’État.

Ce comité, note-t-on, est chargé de préparer ces institutions tout en élaborant les textes, normes et projets d’institution qui donneront corps à cette confédération.

ADA/AS/ANP 015 mai 2024

Source : http://www.anp.ne

Interpellation du DP de L’Enquêteur, M. Soumana Idrissa Maiga : Après le passage de la tempête, haro sur la liberté de la presse ?

02/05/2024

Le directeur de publication du quotidien privé L’Enquêteur est interpellé et gardé à vue dans les locaux de la police judiciaire, depuis jeudi 25 avril 2024, suite à la publication d’un article intitulé ‘’Installation présumée d’équipement d’écoute par des agents russes sur les bâtiments officiels’’, paru dans la livraison N°3189.

A l’issue de l’interrogatoire auquel il a été soumis, Soumana Idrissa Maiga est accusé ‘’d’atteinte à la sûreté de l’Etat par divulgation par voie de presse de secret défense nationale’’ présumée. Il s’agit, en fait, d’un article publié par le journal français ‘’Figaro’’ qui a été exploité avec réserves par L’Enquêteur. Aussitôt l’alerte de l’interpellation du directeur de publi cation balancée sur les réseaux sociaux, les réactions de condamnation ont commencé à fuser.

Dans un communiqué de presse diffusé vendredi 26 avril, le directeur du Collectif des organisations socioprofessionnelles des médias privés du Niger a déclaré condamner ‘’avec force la détention préventive dans les locaux de la police judiciaire de Niamey de notre confrère Soumana Idrissa Maiga en violation flagrante des dispositions de l’Ordonnance 2010-35 du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de la presse et de l’Ordonnance 93-31 du 30 mars 2013 portant sur la communication audiovisuelle’’.
Pour le bureau du Collectif, il s’agit d’une véritable source d’inquiétude car traduisant ‘’des menaces de remise en cause des acquis obtenus de haute lutte par les organisations socioprofessionnelles des médias en matière de la liberté de la presse et d’expression’’.
Aussi, a-t-il exigé ‘’la libération immédiate et sans condition de notre confrère et le respect strict des textes régissant l’exercice du métier de journalisme au Niger’’, invitant l’ensemble des confrères à resserrer les rangs pour défendre la liberté de la presse au Niger.
Transparency international a aussi exprimé ‘’sa profonde préoccupation suite à l’arrestation de M. Soumana Idrissa Maiga, directeur de publication du journal L’Enquêteur, interpellé le 25 avril 2024 par la Police Judiciaire’’, dans un communiqué diffusé vendredi.
‘’Selon les informations reçues, M. Maiga a été arrêté en relation avec un article publié dans son journal, qui citait une source externe concernant l’installation présumée de dispositifs d’écoute sur des bâtiments publics. Il est essentiel de souligner que M. Maiga n’a pas affirmé ces allégations lui-même, mais a plutôt posé des questions sur la base d’un article du journal Le Figaro’’, a indiqué l’organisation, citant le cas d’Ousmane Mamane Toudou, un autre journaliste, arrêté il y a de cela plusieurs jours pour avoir appelé à la défense de la démocratie. ‘’Il est détenu jusque-là dans les locaux de la gendarmerie nationale. Nous condamnons toutes ces arrestations et appelons à la libération immédiate des journalistes Ousmane Mamane Toudou et Soumana Idrissa Maiga’’, a exigé l’organisation, rappelant que la liberté de la presse est un droit fondamental garanti par tous les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par le Niger.
‘’Les journalistes doivent pouvoir exercer leur métier sans crainte de représailles, surtout lorsqu’ils se font l’écho de préoccupations légitimes dans l’intérêt public’’, lit-on dans le communiqué de Transparency International, qui dit suivre de près cette affaire et réaffirme sa solidarité avec son engagement ‘’envers la défense de la démocratie en général et de la liberté de la presse en particulier’’.
Tawèye (Le Nouveau Républicain)