Tamtaminfo

Syndicate content
L`innovation au service de l`information…
Updated: il y a 1 heure 7 min

Au peuple vaillant, rien d’impossible

21/09/2023

La date marque assurément un tournant important – peut-être le plus important – dans notre histoire. L’événement qui s’y déroule charrie de nombreux enseignements, sans doute. Je n’ai pas la prétention de les saisir dans leur entièreté, loin s’en faut. D’ailleurs, avons-nous assez de recul pour comprendre certains d’entre eux ? Qu’il me suffise donc pour l’heure, d’en rapporter quelques-uns, pêle-mêle.

Dans le conflit ouvert entre Niamey et Paris, que de retournements de révélations et de rebondissements !

Nous étions, il faut faire cette concession à Macron, “dans un monde de fous” où tout était sens dessus dessous. La dénonciation des accords militaires passés avec la France, la demande de départ des troupes d’occupation françaises, et celle de l’ambassadeur de France déclaré persona non grata, remettent les choses à l’endroit.

La France désormais désorientée ne sait plus à quel saint se vouer. À Saint Pothin, à Saint Suplice, à Saint Ouen ou à Saint Loup ?

Par la bouche de Macron, par les dires de Colonna, par les truchement de ses journaux, la voix de ses radios, le canal des ses télévisions, la France se montre, tour à tour, menteuse, fabulatrice, agresseuse et victime, piteuse et triomphante, condescendante et suffisante, comploteuse et intrigante.

La richesse est un masque, et le bon sens, un leurre. Derrière l’apparente opulence, l’indigence matérielle de la France est révélée. Derrière l’éloquence, la pauvreté morale de ses dirigeants et de ses médias est dévoilée.

C’est la France congédiée du Niger qui refuse de partir. Quelle autre preuve de dépendance faut-il apporter ?

C’est la France qui est subordonnée au Niger, dans sa quête d’indépendance énergétique. C’est le Niger qui éclaire la France, ce n’est pas la France qui apporte la lumière au Niger. C’est l’économe de la France qui dépend des matières premières critiques et stratégiques du Niger, ce n’est pas l’économie du Niger qui dépend des minerais français. C’est la France qui depend des réserves d’or du Niger déposées en sa banque, c’est elle qui jouit des devises du Niger retenues dans ses coffres. La France dépend plus du CFA – sa création, dont elle tire avantages – que le Niger de cette monnaie de singe qui entrave son développement. C’est la France qui dépend du Niger pour le parler de la langue française hors Hexagone. C’est la France qui dépend du Niger pour son influence internationale.

La France ment quand elle dit que Bazoum Mohamed est otage. Elle ment quand elle affirme que Sylvain Itté est otage. Un otage se dit d’une personne retenue par un autre personne et dont la libération ou la vie dépendent d’une exigence qu’une tierce personne doit remplir.

Ni Mohamed Bazoum ni Sylvain Itté ne sont dans ce cas. Le premier est un prisonnier politique. Le second est une persona no grata. C’est la justice nigérienne rendue au nom du peuple qui décidera du sort de Bazoum Mohamed, non le désir de Macron fut-il président de la République française. Quant à Sylvain Itté, ancien ambassadeur de France au Niger, c’est Macron, en violation de l’article 9 de la Convention de Viennes sur les relations diplomatiques de 1961, qui retient Sylvain Itté cloîtré à Niamey.

Ledit article autorise l’État accreditaire (le Niger), «à informer l’État accréditant (la France) à tout moment, et sans avoir à motiver sa décision, que le chef ou tout autre membre du personnel diplomatique de la mission est persona non grata »
L’État accréditant dit encore l’article 9 «rappellera alors la personne en cause ou mettra fin à ses fonctions auprès de la mission ». En cas de refus : «l’État accréditaire peut refuser de reconnaître à la personne en cause la qualité de membre de la mission».

On aura compris que les relations diplomatiques s’établissent entre États, non entre individus ou groupes d’individus, comme le laisse entendre la propagande macronienne et à sa suite, celle de la CDEAO et celle des partisans du régime déchu.

Or, l’État suppose un territoire,un peuple et une autorité publique. De quelle type d’absurdité se rendent donc coupables Macron et sa suite, en ne reconnaissant pas l’autorité publique nigérienne – qui n’a d’ailleurs pas besoin de leur aval pour être et devenir – quand ce territoire sur lequel se déploie cette autorité n’est pas le leur, quand le peuple qui vit sur ce territoire reconnaît cette autorité et la soutient, quand ce peuple demande le départ des troupes françaises d’occupation ? Et de quel sordide aveuglement font-ils montre quand, bientôt deux mois après la chute du régime, ils continuent de parler de tentative de coup d’État ?

La France et ses médias mentent quand ils parlent d’élections démocratiques libres et transparentes, ils mentent quand elle parle d’alternance, la France politique cependant plus que ses médias qui le relaient. N’est-ce pas elle qui, profitant de scrutins tropicalisés, place ses hommes aux commandes de ses annexes subsahariennes ?

J’ai parlé abondamment des “Dogues noirs de l’empire” français, ceux que la France met en première ligne pour porter la guerre au Niger et pour servir de chair à canon.

Dieu ! Pardonnez les Nègres de la maison France : Talon Sall et Ouattara, et tous les palefreniers nègres qui ramassent le crottin dans les écuries de France, ils ne sont pas maîtres d’eux-mêmes.

La France, ses médias et leurs semblables font montre d’un indécrottable mépris et d’un crétinisme indépassable. Que sommes-nous pour eux : une terra nullius, des esclaves à qui il faut des maîtres, des mineurs à qui il faut des tuteurs ?

Malheur à ceux qui ne comprennent pas le sens de notre libération ! Malheur à ceux qui l’ayant compris tentent de l’entraver.

Au peuple vaillant du Niger, dans sa juste lutte, la victoire certaine.
Que Dieu bénisse le Niger et son peuple.

Farmo M.

Restons concentrés sur les éléments déclencheurs de la révolution du 26 juillet 2023.

20/09/2023

La révolution du palais du 26 juillet 2023, est une révolution non violente , aucune âme n’a été tuée. 

La crise structurelle, la mauvaise gestion de l’insécurité, la mauvaise gouvernance démocratique et économique, l’injustice sociale, sont des éléments déclencheurs de la révolution du 26 juillet 2023.
La cause principale de cette révolution, entre autres, se caracterise par la mauvaise conduite des affaires publiques.

La révolution nigérienne est nait dans , la crise économique, la crise sécuritaire, la crise sociale, la crise politique et l’injustice sociale.
Le peuple souverain ne supporte plus la démocratie des braquages des urnes, la démocratie des tripatouillages des constitutions, la démocratie des falsifications des résultats électeraux issus des urnes , la démocratie de l’injustice.

Le peuple souverain exige le départ des forces d’occupation françaises en particulier, et les autres forces étrangères en général.

Le peuple salut l’avènement de la charte du Liptako Gourma qui institue l’Alliance des Pays du Sahel, ce qui permettra une mutualisation des moyens pour une lutte efficace contre l’insécurité.

Le peuple exige la refondation de la république qui tiendra compte des nos valeurs socio-culturelles et économiques.

La devise de la nouvelle république, reste, fraternité, travail, progrès, la liberté, l’égalité, démocratie, unité nationale, souveraineté du peuple .

Le peuple souverain soutient la révolution, il appartient aux responsables chargés de la bonne conduite de la révolution de bien jouer leur partition , d’éviter, l’injustice sociale , la discrimination , l’utilisation irrationnelle des ressources publiques et ressources humaines.

Le peuple longtemps privé de liberté d’expression et des libertés démocratiques a soif du changement, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, ( le CNSP) ne devrait jamais perdre de vue cette réalité qui sous-entend le large soutien populaire dont il bénéficie .

Quand on a croit en Dieu Unique, le plus puissant et à ses prophètes , lorsque on jouit du soutien du peuple souverain , on ne peut avoir peur que Dieu le plus puissant.

Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, ( le CNSP) se devrait de contnuer son bon chemin vers la rencontre de la volonté du peuple souverain, Dieu le plus puissant lui assure sa grande protection !

L ‘Afrique doit s’unir ou périr !

La patrie ou la mort nous vaincrons !

Par Isssoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.

Dialogue National Inclusif DNI-2R. Des plans possibles de Refondation

20/09/2023

Après des suggestions de Principes pour régir la Transition, et un essai de précision du Concept de Forces Vives, ayant conclu à la nécessité d’un profilage des Participnts au DNI-2R , pour espérer obtenir une Participation représentative des catégories socio-professionnelles, nous engageons une digression sur la notion de Refondation. 

Avant de poursuivre il ya des préalables conceptuels à rappeler.

1. Il ne saurait être question d’une Refondation de la Nation qui, elle justifie le besoin d’un Cadre de vivre ensemble, un Pacte social consensuel, tenant compte des valeurs sociales fondamentales caractéristiques de la Nation en question.
2. La Refondation , comme cela ressort fort justement du Message d’orientation du PrésidentTchiani , porte sur la République.
C’est à dire qu’il s’agit de refonder le Cadre organisationnel social retenus par les composantes de la Nation , pour vivre ensemble. La République est la matérialisation d’un Pacte social de Référence qui s’impose à toutes les composantes de la Nation.
L’ architecture, et la fonctionnalité dudit Pacte social, déterminent les Conditions de bien-être et de prospérité de la Communauté nationale.
Aussi cette architecture et ses mécanismes de fonctionnalité peuvent devenir contraignants voire inadaptés. D’où le besoin parfois de sursaut en vue d’amender le Pacte, de le Refonder.
Sous nos Cieux les FORCES ARMÉES ONT TOUJOURS ÉTÉ LES ACTEURS MAJEURS PERMISSIFS DES SURSAUTS PATRIOTIQUES SOUHAITÉS PAR LE PEUPLE.

3. La Refondation ne signifie pas faire table rase de tous les matériaux de l’édifice social existant. Il ne s’agit de Renaissance comme nous l’avons vécue dans le Régime déchu.

4. Les plans possibles de Refondation de la République

4.1. La Refondation de la politique

Sous ce chapitre seront abordées les Thématiques relatives au nouveau Pacte social à concevoir en puisant dans nos valeurs sociales fondamentales, en procédant à une analyse critique des pratiques démocratiques vécues, les Institutions d’encadrement appropriées à mettre en place, les mécanismes d’exercice des Pouvoirs et des Contre-pouvoirs, etc ? A ce sujet nous empruntons l’heureuse formule du Dr Boukary Sambe du Timbuctu Institut, ” l’ENDOGENISATION DES INSTITUTIONS ET PROCÉDURES “.

4.2. La Refondation économique

Sur ce plan les questions aussi essentielles pour la sauvegarde de la Patrie , comme la souveraineté alimentaire, la création d’activités économiques à fortes composantes endogènes et pourvoieuses de beaucoup d’emplois, la souveraineté dans l’exploitation et la gestion des Ressources naturelles stratégiques, le choix des circuits de partenariats économiques afin de minimiser les risques de dépendance .

4. 3. La Refondation socio-culturelle

Ce chapitre est également important, parce qu’il s’agira de définir les Valeurs socio-culturels fondamentales à promouvoir afin de combattre les contre-valeurs, de travailler à l’émergence d’une culture de Citoyenneté prospective avant-gardiste et de progrès ?

Par Elhadj MAIGA Alzouma
Nigerien Tout Court
Africain Engagé

78éme Assemblée Générale des Nations Unies

20/09/2023

Je me suis intéressé á deux déclarations: celle du Président de la République Fédérale du Nigéria, Président en exercice de la CEDEAO et celle du Pésidentd des Etats-Unis d’Amérique.

Je me suis précisement focalisé sur l’analyse de courts extraits de leurs interventions respectives qui pointent du doigt la situation politique qui prévaut au Niger.

Commençons par l’intervention de Tinubu qui a évoqué le cas du Niger en ces termes et je cite:”…Pour ce qui est du Niger, nous sommes entrain de négocier avec les dirigeants militaires En tant que Président de la CEDEAO, je m’efforce á rétablir la gouvernance démocratique, de maniére á relever les defis politique et économique auxquels est confrontés ce pays…”. Fin de citation.

D’abord, il faut féliciter le changement de ton, ce ton agressif en l’encontre des nouvelles autorités du Niger. Tinubu semble reconnaître l’autorité de l’Etat incarnée par le CNSP et son gouvernement. Cette position, il faut l’avouer, tranche d’avec son va-t-en guerre, même s’il ne peut rien face aux fortes oppositions clairement affichées par le peuple frére du Nigéria, les populations du Nord notamment, sans oublier le refus catégorique du sénat d’autoriser la guerre contre le peuple frére du Niger.

Ensuite, il faut noter les impacts des différentes offensives diplomatiques menées de par et d’autre par d’éminents leaders d’opionion du Nigéria comme du Niger. Comment occulter également les prises de position motivées en faveur du peuple nigérien, seul détenteur de la souveraineté, á l’interne comme á l’externe, de sommités du monde politique et d’experts en droit international?

Enfin, au regard de la création de l’AES par le Niger, le Mali et le Burkina Faso, pays membres du Liptako Gourma, Tinubu craint la dislocation de la CEDEAO au moment où il préside á la destinée de l’organisation communautaire. Par ce reviremment spectaculaire, il vient de dénoncer habilement les jeux troubles de Macron qui a versé par terre la crédibilité de la CEDEAO et de l’UEMOA accusées d’inféodation au profit des puissances occidentales.

Tinubu est conscient que sur les quatorze pays membres de la CEDEAO, seuls quatre semblent s’arcbouter et mordicus, derriére les sanctions iniques, illégales et l’intervention militaire contre le Peuple du Niger, parainées directement par Macron.Il n’est jamais trop tard pour se repentir. Tinubu l’a fait en prenant á témoin l’opinion internationale, á travers les assises de la 78éme Assemblée Générale des Nations-Unies. Il faut s’en rejouir.

Mais soyons clairs: cette victoire et celle de la résistance du peuple souverain du Niger qui a fait bloc autour de son armée, tous pioniers infatigables du combat pour l’indépendance vraie et la souveraineté de notre cher pays, le Niger.

Cette victoire est en outre celle des peuples fréres du Mali, du Burkina Faso, de Guinée Conakry, du Togo, de l’Algérie, de la Russie, de la Corée du Nord, de la Chine, bref de tous les panafricanistes du monde entier.Il faut saluer la position du gouvernement américain qui s’est opposé ouvertement á toute intervention militaire contre le peuple souverain du Niger. La transition est toute faite pour aborder le deuxiéme point de ce décryptage.

Le deuxiéme intervenant qui a abordé la situation politique du Niger et qui a intéressé mon décryptage, n’est autre que le Président américain John Biden qui s’est prononcé en ces termes:”…Des dirigeants démocratiquement élus ont été destitués ou renversés dans différents pays d’Afrique et d’ailleurs.. Or, la démocratie est importante aujourd’hui que jamais. Nous sommes aux côtés de la CEDEAO, de l’Union Africaine et d’autres organisations internationales qui appuient le droit constuttitionnel. Nous n’allons pas battre en retraite face á nos valeurs. Nous défendrons la démocratie, notre meilleur outil pour relever les defis auxquels nous faisons face de par le monde…”.

Nous connaissons tous la position de l’Union Africaine, seule instance á saisir les Nations-Unies pour des questions en débat comme celle qui prévaut au Niger. Sa Commission en charge de la paix et de la sécurité a dit net á toute intervention militaire au Niger. De même, la plupart des organisations internationales, telle que l’union Européenne, dont il fait allusion sont revenues á de meilleurs sentiments , en s’alignant sur la position du gouvernement américain.

Aucune allusion n’est faite au retour sur le feuteuil présidentiel du chef de l’Etat déchu, le démocratiquement élu.

Nous sommes d’avis avec John Biden que la gouvernance démocratique est trés importante pour un meilleur vivre ensemble et la gestion transparente des affaires de l’Etat. Il a raison de rappeler qu’elle fait partie de l’une de leurs valeurs pour laquelle, ils se battront(ils=occidentaux).

Nous l’avons en effet empreintée de vous, vous en convenons. Tout á fait légitime. Tout á fait légitime aussi, cette déclaration forte du regretté Jerry Rwalings: ” … Ce dont nous avons besoin dans ce pays, c’est de faire en sorte que si le diable lui-même venait á gouverner, certaines procédures pratiques l’empêcheraient de faire ce qu’il veut. Il serait obligé de faire ce que le peuple attend de lui…”.

Une fois encore, il faut saluer la constance de la politique américain qui a su intégrer une nouvelle grille de lecture de la marche du monde.

Par Salou Gobi, journaliste-Ecrivain, Professionnel de la Communication et Ancien ministre.