La diaspora dans un contexte de renouveau démocratique et de quête permanente d'un développement rêvé



Article rédigé par Mahamadou TAFFA, USA
Le Niger, en dépit de ses ressources abondantes et variées, miné par des querelles byzantines et relents égoïstes, a marqué d’une grande absence sur la scène économique, sur la scène internationale, en un mot, sur les paliers du développement, les cinquante premières années de son indépendance.
De l’esclavage à la colonisation, de la colonisation à la négation de son histoire, l’Afrique toute entière en effet, ne cesse d’étaler ses divisions, son hésitation, et un laisser-faire devant l’émergence successive d’ordres culturels, économiques, et géostratégiques, le plus souvent prédateurs à son égard. Le troisième millénaire à son tour annonce un nouvel ordre : la mondialisation.
Cette nouvelle pensée de confession économique énonce des enjeux aussi bien de défi que d’opportunité. Elle sape les conceptions traditionnelles des barrières physiques, de la souveraineté d’Etat, et de la citoyenneté. Tout aussi, elle offre plus que jamais à l’Afrique, dans ses vastes et riches diversités, une rare opportunité de commémorer les actions du passé et conjuguer les synergies du moment, en associant notamment les nationaux expatriés à la gestation de la grande Renaissance, gage de compétitivité et de sauvegarde de l’héritage des peuples et de leurs intérêts vitaux.
Pour la réalisation de ces grands desseins et au vu de l’essence du débat et des dynamiques prometteuses qui s’offrent à l’Afrique en général et donc au Niger, il est devenu plus qu’impératif pour les gouvernants, pour la classe politique, ainsi que pour l’ensemble de la société civile d’impliquer systématiquement la diaspora dans la conception, l’exécution et la gestion des stratégies inhérentes à leurs interventions respectives.
L’expatrié ne peut à son tour, et sous aucun prétexte, se soustraire aux exigences tant morales que matérielles, auxquelles l’assujettit son statut de citoyen. Il se doit au contraire d’incarner les valeurs ancestrales, à travers la réflexion, la proposition, et la participation active aux actions d’intérêt général visant à promouvoir les idéaux humanitaires, d’entraide et à assurer l’amélioration du bien-être commun, ainsi que l’observation des exigences civiques, y compris à l’égard de son lieu d’accueil.
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