Enseignements et perspectives de la lutte démocratique au Niger

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Aujourd’hui, le Niger tente de se remettre une fois encore. A l’aube de cette investiture historique notamment, le Niger s’efforce davantage de se délivrer des effets combinés de démons politiques et de calamités naturelles qui l’assaillent depuis des décennies, afin de s’inscrire irréversiblement dans une logique de reconstruction et de progrès.

 Dans cette effervescence de restauration démocratique, nous nous devons de jeter les bases d’une conceptualisation du statut de l’expatrié, ainsi que des structures auxquelles il adhère, en tant qu’outils d’intégration, de fraternité, d’entraide, et de participation au débat sur la réalisation effective du progrès.

Nous ne devons l’oublier, ces moments qui doivent aussi être ceux du recueillement, nous les devons aux sacrifices des hommes et des femmes laissés sur place au Niger.

Face, en effet, à des douloureuses épreuves inutilement imposées par l’aveuglement et l’ingratitude de certains, ce sont l’ensemble des couches constituées (des politiciens aux magistrats, de la société civile aux forces militaires) qui se sont spontanément dressées dans un élan patriotique républicain pour défendre et sauvegarder la dignité et les aspirations du peuple Nigérien.

Alors même qu’on célèbre ce retour démocratique, il serait effectivement ingrat pour l’histoire de n’évoquer ne serait-ce que les symboles marquants de ces forces républicaines : Fatouma Bazeye pour la communauté judiciaire; Morou Amadou pour la société civile ; les artificiers du 18 Février (du General Salou aux soldats de rang de notre armée) ; et le martyr de la résistance: Moumouni Djermakoye, que les plumes de l’histoire retiennent la mémoire de ton sacrifice!

S’agissant du peuple tout entier, fourvoyé à outrance et victime d’une récupération abusive, au référendum sur la 7ème république, si le oui massif n’en constitue pas une nouveauté, le taux de participation record est une  affirmation tonitruante du rejet, même à titre posthume, de Tazartché et de sa « 6ème République ».

En  cela, les lésions subies par le processus ne sont donc pas un recul démocratique ; tout au contraire, elles lui ont permis de se mesurer et de démontrer la dénomination commune des forces interposées et leur capacité à surmonter des épreuves dont ont souffert toutes les grandes causes de l’humanité. Oui, c’est un signe de vitalité démocratique!

Pour s’en convaincre davantage, Il ne suffit que de se rappeler comment le peuple, sans complexe identitaire aucun, est parti remettre d’un geste insoupçonnable et plus libre que jamais, le flambeau de sa souveraineté à un combattant de la résistance, en choisissant tout de même d’accorder honorablement au « perdant », celui-là même qui hier seulement le bâillonnait, le prestige et la lourde responsabilité de le représenter à l’opposition.

À bien méditer, ces expériences montrent que l’engagement politique, malgré d’éventuels ratés, n’est pas une entreprise de lâcheté, mais un exercice noble dans lequel doit s’impliquer tout citoyen.

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