Après le coup d’Etat au Niger, réfléchir sur les perspectives d’un nouveau départ

Drapeau du NigerSuite au coup d’Etat du 18 février dernier mené par le « Conseil suprême pour la restauration de la démocratie » (CSRD) qui a déposé Mamadou Tandja, les Nigériens doivent s’atteler à reconstruire les bases d’une démocratie durable et d’un contexte favorable au développement. Plus que les interrogations sur la crise qui a précédé le coup d’Etat (deuxième partie de cet article), ou sur l’opportunité ou non du coup d’Etat (question non traitée dans cet article), les regards des Nigériens sont le plus profondément inquiets lorsqu’ils s’interrogent sur l’avenir (première partie de cet article).

Comment dépasser les inquiétudes, les tensions et les suspicions d’hier et d’aujourd’hui pour faire vivre demain un Niger serein ? Comment sortir de cette crise en reconstruisant et en consolidant de façon durable les acquis démocratiques ? Comment réfléchir sur un vrai départ garantissant les bases (institutionnelles, mais aussi populaires) et la vision nécessaire pour une expérience originale et efficace du développement ?

C’est sur ces questions que nous apportons dans ce qui suit des éléments de réflexion, et que nous invitons les Nigériens à réfléchir avec nous, dans la logique d’un débat national plus que jamais décisif, responsable et constructif

Après la Guinée, le Niger !

Le 15 janvier 2010, une page s’est tournée dans l’histoire de la Guinée.

Le Capitaine Dadis Camara, à la vie duquel le destin de la Guinée était suspendu, a accepté de renoncer à l’exercice du pouvoir. On se souvient que le régime dirigé par Dadis a commandité le 28 septembre 2009, le massacre de plus de 150 personnes au stade de Conakry assistant à une manifestation pacifique réclamant le départ de ce putschiste du pouvoir1,2 Depuis ce jour, l’on pouvait se douter que le président du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD) ne ferait pas long feu à tête de la Guinée. 

La 6ème République et son cheval de Troie

Par Dicko Abdourahamane

Note de CDC : Les propos de ce texte qui est une contribution extérieure n’engagent que leur auteur et ne sont pas forcément les points de vue de CDC. Une version antérieure de ce texte a été publiée indépendamment dans la presse écrite nigérienne, sous un titre légèrement différent. Cette version, révisée, est reprise par CDC sur l’initiative de contribution de l’auteur.

La naissance dans des conditions contestées d’une 6ème République au Niger a instauré une situation politique inédite avec un régime politique jugé par beaucoup taillé sur mesure pour un seul homme et son clan. Pourtant, l’Histoire nous apprend que cette situation n’est ni pérenne ni singulière. Elle consacre un phénomène connu et étudié par les politologues depuis le 18ème siècle: la courtisanerie. 

En observant les évènements politiques survenus en 2009 au Niger et la situation qui y prévaut depuis, nous proposons ici un parallèle édifiant avec le thème de l’étude écrite en 1764 par le baron Paul Henri Dietrich D'Holbach, intitulée "Essai sur l'art de ramper à l'usage des courtisans"1.

  • 1. Ce texte est étonnamment d’actualité au Niger. Nous vous en recommandons vivement la lecture. Il peut être téléchargé librement ici.

Le Niger et sa démocratie

Par Kalilou Kalassi A. dit Paco

Note de CDC : Les propos de ce texte qui est une contribution extérieure n’engagent que leur auteur et ne sont pas forcément les points de vue de CDC.

Comme dans beaucoup de pays d’Afrique, l’avènement de la démocratie au Niger a suscité un grand engouement. En effet, le Niger, après la fameuse conférence de La Baule de juin 1990, a connu le vent des démocraties importées qui ont soufflé sur le continent noir nonobstant l’insuffisance de bonnes bases socio-culturelles, ou du moins les tares faisant obstacle, pour « le gouvernent du peuple, par le peuple et pour le peuple » pour reprendre les mots du président américain Abraham Lincoln.

Après  presque deux décennies de vie démocratique, il nous parait judicieux de faire une exégèse de la situation socio-démocratique du Niger. Il s’agit notamment de voir comment ce terme noble tant sur la graphie que dans le fond connaît tant de difficultés à se faire approprier par le peuple, qui pourtant est censé être son porte flambeau. Nous tenterons ensuite d’énumérer les obstacles qui ont empêché notre jeune démocratie d’avancer.

La question énergétique en Afrique de l’Ouest : des pistes pour une indépendance communautaire

Carte de la CEDEAORésumé:

Indispensable pour toute activité humaine dans le monde d’aujourd’hui, l’énergie reste un luxe pour les populations ouest-africaines.

Quels sont vos vœux pour 2010 ?

Les vœux de début d’année sont, en général, un rituel que l’on expédie sans y porter une attention particulière. Mais lorsque l’année qui vient de s’achever a été difficile et qu’on attend impatiemment une issue positive au calvaire que l’on vit, les vœux d’une nouvelle année meilleure prennent toute leur importance.

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