Analyse politique

En d’autres maux…

Mots contre les mauxPar Mamane Oumarou


 

Les mots ont une force qui contraste bien avec la légèreté avec laquelle ils sont prononcés, ou la facilité avec laquelle ils sont écrits sur un bout de papier ou sur un écran.

Ils peuvent être à l’origine de la cohésion sociale de tout un peuple, comme ils peuvent être à l’origine de sa déliquescence.  C’est pour cela que dans certains cas, le silence est sage.

Dans la société, le « mot » devient un alibi pour agir. Au nom de la « liberté » ou du « droit » ou des « prérogatives », l’on est amené à prendre des décisions qui concernent des millions d’individus, sans qu’ils n’aient le choix de broncher. Au nom de la « démocratie », le « peuple » fait confiance et désigne des hommes et des femmes pour gérer ses affaires. Cette confiance est acquise (dans la plupart des cas) par la force des « mots » utilisés par les postulants lors des « campagnes électorales ». Ils deviennent alors des « élus ». Puis, ils ont accès aux biens publics ainsi qu’aux privilèges de la nation. Quelle force ils ont ? Les mots !

Dialogue entre une mère et ses enfants

Vieille dame NigerPar Mamane Oumarou


C’est avec difficulté qu’elle avance vers ses enfants. Tous réunis pour la circonstance. Elle a beaucoup de peine à prendre appui sur sa canne de fortune. Elle avance donc lentement. Très lentement.

Les enfants assis dans une salle modeste regardent leur vieille mère prendre place sur sa chaise poussiéreuse et qui ne tient que par quelques poutrelles en bois dont l’épaisseur diminue à l’épreuve du temps.

Elle les regarde, puis avec des yeux remplis de larmes, elle leur lance : « Vous m’avez déçue ! Vous m’avez déshonorée! Vous m’avez humiliée ! »

ENJEUX GEOPOLITIQUES ELECTORAUX AU NIGER

Par Sarkin Giara Cha Tanbaya

Quel est le contexte des prochaines élections au Niger ?

Instabilité en Libye, instabilité au Mali, instabilité en Centrafrique, au Soudan, au Nigéria. Stabilité précaire en Côte d’Ivoire. Tentative de déstabilisation du Cameroun, du Tchad. En même temps qu’une crise économique forte balaye l’occident. Cette crise fait accroitre la dépendance occidentale en matière première. D’autant plus que de nouveaux acteurs (chinois, indiens, russes) prétendent aux champs d’actions occidentales notamment en Afrique. Etant plus compétitifs, ces nouveaux acteurs mettent sérieusement en danger la survie des nations occidentales en Afrique.

Dieu, nos gouvernants et nous !

Mosquée d'Agadez, promeneur et chèvre

Ce qui ne cesse de m’interpeller depuis que j’observe nos sociétés, ce sont les relations que d’aucuns établissent en politique, entre les divinités, les gouvernants et les gouvernés. Ce qui me révolte c’est le sort fait aux peuples.

Révolté, je le suis davantage, lorsque je vois ces peuples qui se laissent convaincre que ce sort procède de la volonté de Dieu. Je ne suis pas dans le secret de Dieu, mais la faculté de discernement qu’il m’a accordé m’autorise à dire que ce sort ne vient ni de «Ikon Allah » ni de « Ir Koye wadou». Est-ce la volonté de Dieu que les richesses mises par ses soins sur nos terres, pour le profit de tous, soient accaparées par quelques-uns?

Est-ce la volonté de Dieu que l’injustice s’enracine, croisse et fleurisse sur nos terres?

Est-ce la volonté de Dieu que la corruption se loge dans nos institutions et les gangrène?

Est-ce la volonté de Dieu d’affamer le peuple, de le priver des lumières de l’éducation et des soins de santé?

La diaspora nigérienne : les enjeux d’une population expatriée mais dotée

 Le nouveau gouvernement s’installe avec dans ses offices un déluge d’interpellations (pour la plus part objectives) et de sages conseils. Il revient dans cette même dynamique à la diaspora de s’adresser à elle-même pour faire son propre inventaire et s’interroger sur ses maux et les choix à opérer.

La diaspora, la presse et la classe politique : portrait d’une relation triangulaire crispée

Les gouvernements successifs au Niger se sont illustrés par la prévalence de controverses et autres scandales politico-financiers ayant suscité émoi et indignation non seulement sur place, mais aussi au sein de la diaspora. Des voix dénoncent une gestion-épouvantail, d’autres, une classe politique « exécrable ».

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